Les pâtes font-elles grossir ?
Diète low carb, alimentation cétogène, régime sans sucre… Après les graisses, les glucides seraient-ils devenus l’ennemi numéro un des personnes qui souhaitent contrôler leur ligne ?
Pourtant, les pâtes, reine des féculents (donc riches en glucides), font partie de l’alimentation de base des Français.
Chaque habitant en consomme encore environ 8 kilos chaque année et ce, d’autant plus que ses revenus sont faibles.
L’année 2017, les ménages modestes achetaient 22 kg de pâtes, soit 13 kg de plus que ceux des catégories aisées et 7 kg de plus que la moyenne nationale. Manger des pâtes peut-il avoir un impact sur la silhouette ?

Les pâtes, nouvelles ennemies des régimes
« Après la mode de l’anti-gras dans les années 1980 à 2000, nous sommes maintenant dans l’ère de l’anti-sucre, explique la nutritionniste. Certaines personnes croient trouver une solution miracle en retirant un aliment de leur alimentation ». Pourtant, les glucides représentent une source d’énergie fondamentale pour le corps et notamment pour le cerveau.

Les vertus santé des pâtes
Elles sont une source d’énergie
Les pâtes sont des féculents. Elles sont donc principalement constituées de glucides, ce qui représente une source d’énergie pour notre organisme et de glucose pour notre cerveau.

Elles préviennent le grignotage
Les pâtes offrent un rassasiement rapide et une satiété durable. Des propriétés idéales contre le grignotage et une prise excessive de poids ! « Une portion suffisante évite d’arriver au repas suivant en ayant une faim de loup et de manger trop rapidement, sans conscience. Cela évite aussi de se jeter sur les gâteaux des enfants lors du petit creux de 11h ou de 16h et permet de se préparer sereinement une collation choisie et équilibrée ». Une vertu d’autant plus efficace que les pâtes sont cuite al dente (car les chaînes d’amidon sont moins hydrolysées par la cuisson) et que leur composition est complète (car elles contiennent davantage de fibres que les blanches).

Elles contiennent des vitamines et des minéraux
Les pâtes renferment des vitamines du groupe B et des minéraux, comme le magnésium et le phosphore.

Manger des pâtes fait-il grossir ? Non, mais…
Les pâtes en elles-mêmes ne font pas grossir… à certaines conditions.

Il faut prêter attention à ce qu’on y ajoute
Le danger pour la ligne, ce ne sont pas les pâtes, mais la façon dont elles sont cuisinées. On est facilement tenté de les accommoder en quantité déraisonnable avec d’autres ingrédients (lardons, crème, beurre, fromage…) qui, eux, peuvent les transformer en petites bombes caloriques. Une habitude que l’on est également tenté de reproduire avec les pâtes aux légumineuses (pois chiches, pois cassés…). Bien que ces dernières, réputées plus saines, aient « les propriétés des aliments dont elles sont constituées, elles induisent les mêmes comportements alimentaires que pour les pâtes de blé : ajout de sauce, facilité à se resservir… ». Si on veut bénéficier des propriétés des lentilles, par exemple, mieux vaut les manger directement afin de limiter ce type d’habitudes à table.

Il faut les consommer en quantité raisonnable
Il n’existe pas de portion standard car elle dépend de la faim, de l’activité et des éléments du reste du repas. Mais en règle générale, l’assiette doit se composer ainsi : une moitié de légumes, un quart de féculents et un dernier quart d’aliments riches en protéines. Et gare à la simple gourmandise une fois l’assiette terminée ! Conseil : « prendre son temps pour manger et d’attendre un peu avant de se resservir pour être certain que l’on a encore faim ». L’équilibre alimentaire se fait alors sur le repas, sur la journée et même sur une semaine complète.

Il faut éviter de cumuler les féculents
« Le plus important pour ne pas s’ennuyer dans son assiette est de varier ses plats et notamment ses féculents », recommande la nutritionniste. Et entre pâtes et pain, il faut choisir. « En France, le pain, moins rassasiant, est facilement consommé en plus du repas classique et donc des féculents déjà présents dans l’assiette », poursuit-elle. Pour le choisir, comme pour les pâtes, on privilégie un pain riche en fibres comme le pain complet, qui sera nutritionnellement plus intéressant que du pain blanc comme la baguette. On peut également remplacer pâtes et pain par des légumineuses (pois chiches, lentilles, haricots, …), qui sont rassasiantes et contiennent un apport intéressant en protéines d’origine végétale. Le PNNS recommande d’en consommer au moins deux fois par semaine.

Faut-il manger moins de pâtes quand l’activité physique diminue ?
Quand on dépense moins de calories, il peut être sage d’être plus attentif à la taille des portions que l’on consomme mais, avant tout, à la quantité de sauce et de fromage qu’on ajoute sur nos plats. Pas question de supprimer certaines catégories alimentaires, « au risque de craquer et de vider ses placards d’un seul coup ». Si on est bloqué chez soi, par exemple, mieux vaut jouer sur les dépenses caloriques en s’essayant aux cours de sport en ligne (cardio, yoga, renforcement musculaire).

Faut-il bannir les pâtes le soir ?
Les pâtes en elles-mêmes n’ont pas d’impact sur la silhouette, en particulier si elles sont cuisinées en portion raisonnable, quel que soit le moment de la journée où on les consomme. Le PNNS (Programme National Nutrition Santé) recommande de consommer des féculents à tous les repas, même au dîner. Cela permet de ne pas grignoter en fin de soirée ou au cours de la nuit, ces écarts souvent riches en sucres ou en gras étant plus susceptibles de faire prendre du poids que des pâtes au dîner.

4 recettes de sauces light pour accompagner ses pâtes

Choisissez votre base de sauce (tomates, crème légère, lait de coco allégé ou coupé à l’eau) et ajoutez-y des épices et des herbes pour donner du goût.

Sauce au yaourt : huile, oignon, ail, curry, yaourt au lait entier nature brassé.
Sauce au saumon ou au thon : huile, saumon ou thon au naturel, tomates concassées et herbes aromatiques (romarin, sarriette ou origan).
Sauce crème légère et curcuma : sur des poireaux braisés, un peu de crème légère et du curcuma.
Sauce asiatique : lait de coco allégé ou coupé à l’eau, citronnelle, gingembre.